lundi 10 novembre 2008

Fleuve - Karel KARJALAN

Les ombres dorment sur le port
Tue les Valya !
Et sur le premier navire venu,
à la prochaine Marée,
embarque et fuis, encore, encore


Les absents ont toujours tort
Oublie les Valya !
Quand une flamme s’est perdue
les mots ne sont plus, étrangers,
que des fumées, des Sémaphores.


Partis demain, aux aurores
Nous serons loin Valya !
et dans les mers du Sud inconnues,
sur l’Arche des oubliés,
nous en irons vers le Bosphore.


Tu crois entendre au-dehors
le chœur immense des disparus,
mais pas, profonds et continus,
les Accords familiers
de tous les chants des trompe-la-mort.


Ce ne sont donc plus les mers du Nord,
les maisons que tu as connues,
écoute les donc, elles se sont tues
les longues Plaintes mêlées
de ceux qui ne sont qu’un, et qui dort.

Karel KARJALAN

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