mardi 21 octobre 2008

Cigarette - Anonyme

Elle avait des lèvres toutes roses et des dents toutes blanches. Assise sur un mur, elle fumait une fumée pas fumée qui partait doucement dans les airs, et faisait l'effet du lait qui se dissipe. Elle semblait tout à fait légère, s' envolant ainsi, et pourtant parfaitement lourde à la nuit, cette fumée blanche. Elle faisait des arabesques et des circonvolutions improvisées sous la lumière. A mes questions, elle a répondu qu'elle sacrifiait sa jeunesse pour la pure esthétique de cinq minutes ; son argument m'a convaincu.

Anonyme.

6 commentaires:

Bergamote a dit…

Un sujet si stéréotypé : un peu d’originalité que diantre ! Mettez du cœur à l’ouvrage, des mots et des tripes, bon sang ! Quelle mollesse et quel manque d’originalité ! Une véritable diarrhée verbale : une logorrhée précisément ! Pourquoi gâcher son temps à de telles inepties ? Relisez le Misanthrope, la deuxième scène de l'acte I, s’il-vous-plaît : une leçon de vie donnée par Molière lui-même ne saurait être superflue et votre talent littéraire vous sera enfin révélée ! Ô je vous en prie, inspirez vous de l’autre Anonyme ! Et si par le plus grand des hasards, ces deux anonymes sont la même personne, je vous en supplie concentrez-vous sur le réalisme et non sur la pseudo-poésie… Ou me serais-je trompée : est-ce une parodie de tous ces auteurs germanopratins aux velléités littéraires stériles ? Si oui, elle est certainement très réussie et je vous en félicite… Mais je ne sais pourquoi ; j’ai comme l’impression que ce « texte » a été « écrit » ou plutôt produit au premier degré…

La Revue Très Blanche a dit…

Pour info : non ce n'est pas le même anonyme.
Mais merci pour les critiques qui rendent le blog vivant !

Aliocha a dit…

Avec bergamote,un blog "vivant" devient vite un bain de sang.

Au risque de me faire traiter de "germanopratin", je trouve ce texte délicieux de légèreté et d'humilité. Gratuit et généreux, comme l'art littéraire. ( appelle cela stérilité si cela te chante). Un petit plaisir dans une journée grise..

Je préfère une pseudo-poésie de bas étage à un réalisme auquel il faudrait, selon toi, se limiter. J'espère m'en faire pardonner auprès des petites oranges amères.

Bergamote a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Bergamote a dit…

Du calme Simone !
Tant que je ne brandis pas la feuille du « poème » devant un feu en ventant la chaleur d’un bon autodafé, ça n’a rien de sanglant…
Je ne résiste pas à l’envie de continuer la polémique – même si c’est sûrement stérile.
J’avoue, je me suis un peu emportée mais c’est ce qui fait tout le sel d’un commentaire quitte à ce qu’il tourne à de la saumure. J’aurais pu sinon me contenter d’un vague « bof » ou d’un tiède « déjà vu » et dans ce cas, quel en aurait été l’intérêt ? Alors évidemment, si le but dans une revue qui se veut héritière de la Revue blanche est de flatter les egos d’auteurs qui n’en sont pas encore - bon j'exagère un peu - , j’ai peut-être outrepassé les bonnes manières du commentaire. Et je présente mes excuses à toutes les âmes sensibles et respectueuses du bon goût qui n’aiment que les relents douceâtres d’une parodie de poésie, bouillie et sans saveur.

Anonyme a dit…

Bergamote, au fond, si je n'étais pas d'accord avec toi, je n'aurais pas signé anonyme.
Je suis d'accord que la littérature peut servir à bousculer. N'empêche, qui bouscule-t-elle alors ? Sans doute ceux qui ont besoin de l'être. Je ne dis, mais qu'à demi-mots : les germanopratins ?
Tu as remarqué, Bergamote que j'ai écrit ce texte sans aucune prétention. Je suis bien conscient qu'il ne révolutionne rien du tout. Je l'ai voulu comme ça, court, gratuit, sans ambition et simple, parce que je pense que ce qui n'est pas simple n'a pas de raison d'exister (en matière de texte en tout cas).
Ceci dit, je te renvoie à la première phrase de ce présent commentaire.